Viabilité de modèles agricoles ultra durable sur (très) petites surfaces en milieu urbain/péri-urbain

Notre projet s’inscrit dans la nécessaire tendance qui porte l’émergence de nouvelles expériences agricoles au sein du développement d’un système d’alimentation durable (AD) en Région Bruxelles Capitale (et ailleurs). Pourquoi de nombreuses initiatives rencontrent un enthousiasme croissant, des producteurs aux consommateurs ; et se développent actuellement en nombre à tous niveaux de la chaine de valeur de la filière en AD ? Selon nous, ces nouvelles initiatives tentent d’apporter des alternatives dans un système alimentaire qui doit nécessairement se réinventer pour correspondre aux défis environnementaux d’aujourd’hui ainsi qu’à la demande du consommateur qui recherche de plus en plus des produits sains, de saison et locaux. A l’autre bout le la filière, on observe également un questionnement profond du métier d’agriculteurs notamment en contexte urbain/péri-urbain. Que ce soit par rapport aux approches et techniques de travail, aux dépendances vis-à-vis des aides , aux technologies polluantes et énergies fossiles, à la qualité de vie du métier, à sons sens profond ; toutes ces questions participent à l’émergence d’un nouveau courant agricole qui connaît un engouement significatif.

Mots-clés
co-création | circuits courts | agroécologie | alimentation durable


Outils méthodologiques
co-création | expérimentation


Description

Notre projet s’inscrit dans la nécessaire tendance qui porte l’émergence de nouvelles expériences agricoles au sein du développement d’un système d’alimentation durable (AD) en Région Bruxelles Capitale (et ailleurs). Pourquoi de nombreuses initiatives rencontrent un enthousiasme croissant, des producteurs aux consommateurs ; et se développent actuellement en nombre à tous niveaux de la chaine de valeur de la filière en AD ?

Selon nous, ces nouvelles initiatives tentent d’apporter des alternatives dans un système alimentaire qui doit nécessairement se réinventer pour correspondre aux défis environnementaux d’aujourd’hui ainsi qu’à la demande du consommateur qui recherche de plus en plus des produits sains, de saison et locaux. A l’autre bout le la filière, on observe également un questionnement profond du métier d’agriculteurs notamment en contexte urbain/péri-urbain. Que ce soit par rapport aux approches et techniques de travail, aux dépendances vis-à-vis des aides , aux technologies polluantes et énergies fossiles, à la qualité de vie du métier, à sons sens profond ; toutes ces questions participent à l’émergence d’un nouveau courant agricole qui connaît un engouement significatif.

Ces dernières années, consommateurs et producteurs se sont d’ailleurs réunis à travers le développement de nouvelles filières en circuit-court (GAC, Gasap, Ruche, CSA, coop, ...) qui cherchent à placer le lien directe entre consommateur et producteur au centre et dès lors à augmenter la rentabilité pour le producteur, à valoriser davantage le travail de qualité voir d’artisan du paysan. Avec le succès de ces expériences, de nouvelles initiatives se sont développées, poussant encore plus loin la recherche d’un modèle agricole qui apporterait une réponse durable et résiliente aux défis actuels de notre société, comme par exemple:

1. Au niveau environnemental :
  • Dépendances énergétique et chimique du modèle agricole conventionnel.
  • Modèle responsable de l’appauvrissement des sols.
  • Modèle agricole se plaçant en compétition avec l’environnement.
  • La difficulté d’accès au foncier pour de nouveaux entrepreneurs agricoles, notamment par la compétition de la pression immobilière et de la spéculation financière exercée sur le foncier agricole.
2. Au niveau Economique :
  • La nécessité de valoriser la profession pour stopper l’hémorragie sociale de la disparition du nombres d’agriculteurs (-70.000 en 30 ans) tout en développant une filière porteuse pour la mise à l’emploi (en regard du taux de chômage important au sein de notre région).
  • La dépendance du secteur par rapport aux aides publiques.
  • La vulnérabilité par rapport aux prix imposés par des contrats ou par le « Marché ».
  • Le manque d’approvisionnement du circuit alimentaire et phytothérapeutique bruxellois (et belge) en produits frais, sains et locaux caractérisée notamment par une demande croissante.
3. Au niveau social:
  • La crainte croissante par rapport à la qualité sanitaire des produits d’alimentation (crises diverses des « vaches folles », porcine, volaille, « lasagne à la viande de cheval »,...)
  • L’augmentation de la « fracture alimentaire » qui augmente les inégalités dans l’accessibilité à une alimentation de qualité.
  • La dégradation de la santé des travailleurs agricoles par une trop importante exposition aux produits « phytosanitaires » de la chimie.
  • ...
Des enjeux qui se déclinent encore plus spécifiquement pour la RBC aux niveaux de :
  • La vulnérabilité et la non-résilience du système d’approvisionnement de la région.
  • La réponse à une demande croissante.
  • Le fort morcellement des terres et la sous-valorisation des terres disponibles.
  • La pression immobilière, notamment diffuse, sur ces derniers espaces ruraux.
  • La vulnérabilité aux inondations et aux îlots de chaleur.
  • La nécessité de création d’emplois, notamment « peu qualifiés »
Considérant ces enjeux globaux ainsi que spécifiques à notre région, notre projet a pour objectif de questionner ces dimensions en l’inspirant de modèles agricoles diversifiés existants à l’étranger (Bec Héllouin, J-M ortier, Coleman, ...) et en Belgique (CATL à Liège, Espace Test à Strée, ...) en les expérimentant concrètement, en les contextualisant à notre région et en y ajoutant une dimension sociale marquée.

Pour ce faire :
  • nous concentrons notre action sur 2 plates-formes (Champ-à-Mailles et Espace Test
    agricole ) situées dans la zone de Neerpede/Vogelzang qui habrite les meilleures
    dispositions en termes de cultures en pleine terre, d’espace disponible pour la réplicabilité et d’accès au foncier grâce au soutien du service développement durable de la commune d’Anderlecht.
  • nous travaillerons en co-création avec une multiplicité et une diversité de partenaires (publics, associatifs, privés, citoyens et universitaires) et d’utilisateurs (futurs maraichers professionnels, écopédagoges, herboristes, citoyens et consommateurs fragilisés) sur les champs de l’agro-écologie, de la micro-économie circulaire, des savoirs et du bien être, de l’inclusion sociale, de l’organisation et de la gouvernance.
  • nous axerons notre travail sur l’innovation de modèles socio-économiques viables, innovants et inspirants pour le dynamisme entrepreneurial, porteurs pour la création d’emploi et vecteur d’inclusion sociale.
  • nous mènerons une recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire innovante qui objectivera notre travail et facilitera le travail de réplicabilité.
Par ce travail, nous espérons contribuer au développement de l’arsenal d’outils pouvant permettre une réponse socio-économiquement et environnementalement résiliente aux défis de notre région.

 

Partenaires

  • La Maison verte et bleue asbl - coordinateur
  • Le Début des haricots asbl
  • Service d’Ecologie des Paysages et Systèmes de Production Végétale (EPSPV) - ULB 
  • Institut d'analyse du changement dans l'histoire et les sociétés contemporaines (IACCHOS) - Laboratoire d’Anthropologie prospective (LAAP) ) UCL
  • Biomim-Greenloop sa
  • CEESE-ULB


Publications et documents liés au projet


Période :                        08/11/2015 - 07/11/2018 

Organisme financeur : Région de Bruxelles-Capitale, InnovIris - Co-create

Chercheuses :               PIPART Nathalie

Mis à jour le 19 octobre 2022